Philippiens 3:7-11 : Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts.
Nous pouvons connaître une personne si nous connaissons ses vrais désirs et ses vraies aspirations. Ce court extrait de Philippiens nous fait justement mieux connaître la personne de Paul l’apôtre. Ses désirs mentionnés ici pourraient se ranger dans trois catégories. Gagner Christ ! Etre trouvé en Christ ! Connaître Christ !
D’abord, il désire gagner Christ, ensuite (ou en même temps) il désire être trouvé en Christ, puis enfin (ou en même temps) il désire connaître Christ. Ces trois désirs de Paul affolent nos compteurs. Quoi ! Paul l’apôtre ne se considère pas déjà gagné à Christ ? N’est pas sûr d’être trouvé en Christ ? N’a pas l’impression de connaître Christ ? Nous réalisons tout de suite qu’il y a quelque chose d’important à saisir ici. Nous savons par exemple qu’on peut être au bénéfice de Christ et être cependant très pauvres et superficiels dans notre connaissance de Christ.
Paul ne connaissait-il pas Christ ? Certainement, il Le connaissait, et en effet un croyant « Le connaît » aussi. Paul Le connaissait dans une mesure probablement plus grande que la moyenne des croyants. Cependant, il y a un tel infini en Christ, de telles profondeurs à connaître, que nous voyons ici l’apôtre assoiffé et affamé de le connaître encore plus. N’avons-nous pas au moins un peu du désir de l’apôtre ? Soupirons-nous de connaître Christ ? Non pas simplement de connaître quelque chose à Son sujet, mais de Le connaître Lui ? C’est là qu’il y a quelque chose d’important à saisir.
Notre connaissance de Christ se fait par le Saint Esprit, et les Écritures. Si nous avions été sur terre aux jours de Sa chair, nous L’aurions connu quelques années « selon la chair ». Mais même ainsi, nous aurions dû dire comme Paul : « toutefois maintenant nous ne Le connaissons plus ainsi » (2 Cor. 5:16). Quand Ses disciples ont passé ces quelques années avec Lui, ils ont fait une expérience merveilleuse, mais ils n’avaient encore rien vu car ils n’avaient pas encore reçu le Saint Esprit. Ce n’est qu’après avoir perdu Sa présence, et gagné celle du Saint Esprit, qu’ils connurent pleinement le sens de tout ce qu’ils avaient vu et entendu. Tout ce que nous connaissons de Christ objectivement nous est présenté dans les Écritures, mais le Saint Esprit qui demeure en nous, nous le fait vivre subjectivement. « … mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. » (1 Cor. 2:10)
Bruno R.