L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. Genèse 2.7
Voilà comment la vie est entrée en l’Humain. Ce souffle de Dieu est puissant, il donne La vie, Le mouvement et L’être.
Examinons le souffle sur le plan physique. Notons déjà que nos poumons ne se vident jamais totalement mais il reste toujours un minimum d’air. Un souffle est fragile, il ne peut pas être retenu bien longtemps. Au contraire, il doit être renouvelé sans cesse après avoir été consumé en nous. L’air ensuite expiré est vicié pour nous mais peut nourrir les plantes, qui elles-mêmes à leur tour vont l’assainir pour nous… L’homme rentre dans un cycle de vie qu’il partage avec la création.
De ces remarques, nous pouvons tirer facilement un parallèle de notre relation à l’Esprit de Dieu (Ruah en hébreu). Il reste toujours un dépôt de son Esprit et nous sommes en même temps invités à en inspirer davantage, à nous en remplir.
La vie que Dieu met en nous est par essence vouée à l’échange. La garder c’est mourir. L’offrir, la partager, c’est s’enrichir : Nous aussi, nous sommes appelés à offrir et partager ce Souffle puissant, l’Esprit Saint qui est en nous. Mais nous nous contentons souvent d’un minimum vital. Nous inspirons un peu, contenons parfois même ce souffle trop longtemps et n’expirant pas assez pour finir avec des « points de côtés » douloureux. L’Esprit de Dieu nous invite au renouvellement de toutes choses.
Genèse 6.3 Alors l’Eternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
Quand Adam fait son choix d’indépendance en mangeant le fruit, il se trouve privé de la présence en son sein de l’Esprit de Dieu. Quand le nouvel Adam (c’est-à-dire Jésus Christ) apporte la rédemption, Il nous invite à manger son corps, son sang : SA VIE. Il promet ainsi de pouvoir à nouveau contenir l’Esprit.
Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela d’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Jean 7.37-39
Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit. Jean 20.21-22
Remarquez qu’il y a plusieurs jours qui se déroulent entre cette parole de Jésus et la plénitude qu’ils vont vivre lors de la Pentecôte. Soyons patients en restant dans l’attente d’une plus grande mesure de son Esprit, jour après jour et avec un cœur plein de reconnaissance.
Par l’œuvre du Christ-Jésus, nous recevons donc la possibilité de rentrer dans une plénitude d’Esprit du Père, d’avoir et de garder Sa Vie en nous, de l’inspirer en nous pour une réelle nouveauté de vie qui donne envie à d’autres d’y goûter aussi.
Laissons-nous toujours à nouveau remplir par l’Esprit !
Pasteur Mathias Dubouchet